Nos amies les abeilles !

En l’occasion de la journée mondiale des abeilles du 20 mai, notre reporter maison s’est penché sur la situation avec joie et étonnement. C’est en effet un monde de fascination dans ses infinies possibilités et détails. Bienvenue dans le monde merveilleux de ces petits insectes hors du commun !

Le saviez-vous ?

     Les abeilles sont apparues 45 millions d’années avant l’humain.

             En moyenne, une seule abeille récolte 7 grammes de miel en un été. Donc, pour produire 1 kilo à elle seule, elle devra butiner environ 400 000 fleurs pour 10 grammes de miel ; 140 ans pour 1 kilo.

          De 30 000 à 70 000 ouvrières peuvent habiter une ruche.

              Pour produire 1 kilo, cela prendra environs 2 semaines à 6 000 abeilles, elles butinent quelques 6 millions de fleurs, pour une distance de 150 000 km, soit 4 fois le tour de la terre.

              Une ruche peut produire plus de 30 kilos de miel par an.

              La reine va pondre en moyenne 200 œufs par jour ; 13 000 par an ; 500 000 au cours de sa vie.

              La vibration que fait l’abeille sauvage est en fait un comportement qui permet de récolter le pollen qui lui aurait été inaccessible (pollinisation par vibration).

Butineuse, image prise sur pixabay.com

Continuons nos apprentissages !

Issu du latin ăpĭcŭla = « petite abeille » de la famille des Apidés, qui est une des familles les plus larges et diversifiées avec plus de 5700 espèces. Il existe 4 grands types d’abeilles que nous nommerons solitaire, parasite, sociale et domestique.

L’abeille solitaire représente la majorité des abeilles, elle ne vit pas en colonie et ne fabrique pas de miel. La « parasite » est appelé ainsi car elle se nourrit aux dépens des réserves et récoltes des autres, le miel des abeilles ouvrières par exemple. L’abeille sociale vit en société et forme des colonies, à la ressemblance des abeilles à miel, ou domestique, qui est l’espèce qui se prête le mieux à l’apiculture et celle qui produit du miel en grande quantité. Il est intéressant de savoir que d’autres espèces façonnent du miel, mais pas en quantité suffisante pour la production en apiculture.

Les abeilles se nourrissent de nectar ; liquide sucré sécrété par les fleurs, qui apparaît comme étant la matière première du miel. Elles se nourrissent aussi de pollen ; poussière protéinée qui leur procure des protéines, des lipides, des vitamines ainsi que les sels et minéraux nécessaires à leur survie.

Une fleur et son pollen, image prise sur pixabay.com

Leur organisation sociale, très surprenante, dépend du travail vigoureux de plusieurs d’entre elles et de l’exécution chirurgicale de chaque poste différent. Voici les grandes lignes de la chaine de production du miel !

La butineuse revient à la ruche avec le nectar récolté qu’elle donnera, par régurgitation, à la receveuse qui se trouve dans la ruche. La receveuse donnera, elle aussi, par régurgitation, le nectar à l’ouvrière. L’ouvrière, elle, ira déposer la goutte de nectar dans une alvéole de la ruche. Puis, la ventileuse battra très rapidement des ailes pour contribuer à l’évaporation de l’eau encore présente dans le nectar. Toutes ces opérations feront diminuer le taux d’eau dans le nectar, qui atteindra moins de 20 %. Ainsi débute la fermentation du miel. Impressionnant, n’est-ce pas ?

Ruche, image prise sur pixabay.com

Pourquoi faut-il les aider ?

L’une des choses les plus importantes à savoir à leur sujet en est aussi l’une des plus frappantes ; leur impact sur les écosystèmes planétaires, sur notre alimentation et sur la survie de plusieurs animaux est direct. Prenez le temps d’observer ce que contient votre assiette ce soir au souper, parce que la majeure partie de ce qu’elle contiendra proviendra de près ou de loin du travail de masse effectué par nos amies les abeilles. En effet, grâce aux abeilles, le pollen de la majorité des plantes à fleurs est récolté et transporté, ce qui garantit la pollinisation d’une foule de cultures de fruits, de légumes, et plus encore. Malgré qu’elles dispensent de cette tâche avec d’autres pollinisateurs tels que les bourdons, les papillons, les abeilles sauvages, les guêpes, les mouches, les colibris et les chauves-souris, les abeilles demeurent incontestablement les pollinisateurs les plus considérables et importants mondialement.

« Leur contribution à la biodiversité mondiale est inestimable : les plantes qui ne sont pas pollinisées par les abeilles dépendent en partie de celles qui le sont. Ainsi, une vaste part de n’importe quel écosystème dépend indirectement des abeilles. »

Peter G. Kevan et Spencer K. Monckton
encyclopédie canadienne (2006)

En effet, notre biodiversité repose sur elles ;

« Elles participent à la croissance des arbres, des fleurs et d’autres plantes, qui servent de nourriture et d’abri pour de nombreuses créatures, petites ou grandes […] comme les oiseaux, les écureuils et les insectes. Si les abeilles disparaissaient, les animaux et insectes qui dépendent de vos plantes pour survivre disparaîtraient aussi. »

Peter G. Kevan et Spencer K. Monckton
encyclopédie canadienne (2006)

Pourquoi sont-elles en danger ?

Voici 4 grands facteurs qui contribuent à leur disparition.

  • L’utilisation de pesticides.
  • La monoculture (une seule espèce de plante cultivée sur un important étendue de terre).
  • La destruction de leurs habitats (l’urbanisation).
  • Le changement climatique.

Vous l’aurez compris, les conséquences reliées à leur mise en danger ont un impact direct sur les cultures destinées à notre alimentation. En effet, la pollinisation orchestrée pas les insectes est aussi la pollinisation de 75 % de nos cultures et contribue à 35 % de la production agricole mondiale.

Et c’est à ce moment-ci que nous arrivons à la partie la plus heureuse,

Les solutions !

Pour permettre de préserver leur habitat, nous vous présentons 8 solutions qui en plus de rester simples et efficaces, sont faciles à appliquer.

#1 —       Laissez les bouts de votre terrain au naturel, ne le défrichez pas, ne tondez pas la pelouse, laissez l’écosystème se développer !

Fleurs sauvages, image prise sur pixabay.com

#2 —     Appeler un apiculteur ou une apicultrice si vous apercevez un nid qui cause du dérangement.

Centre d’apiculture, image prise sur pixabay.com

#3 —     Créer leur de nouveaux habitats en plantant des arbres, arbustes et plantes mellifères. Les plantes mellifères attirent les abeilles ainsi que d’autres insectes pollinisateurs parce qu’elles contiennent un taux élevé de nectar et de pollen, ce sont leurs plantes préférées !!

Voici une liste des plantes et arbres mellifères qui vous permettrons de créer un vrai jardin d’éden pour les abeilles. ARBRES ET ARBUSTES :

  • Bleuetier
  • Framboisier
  • Fraisier sauvage

VIVACES :

  • Asclepias syriaca « herbe à ouate »
  • Coréopsis lancéolé
  • Phlox maculata
  • Liatris à épis
  • Lavande
  • campanula rotundifolia « campanule à feuille ronde »
  • Achillée

ANNUELLES :

  • Cosmos
  • Tournesol
  • Coriandre
  • Verveine
  • Verge d’or

#4 — Vous pouvez même leur fabriquer ou acheter un hôtel à insecte ! Comme quoi, il n’y a rien de trop beau pour la classe ouvrière !

Hôtel pollinisateurs, image prise sur pixabay.com

#5 — Parrainer une ruche ! Informez-vous auprès de vos apiculteurs et apicultrices locaux, plusieurs d’entre eux offrent cette solution.

#6 — Soutenir l’agriculture bio, encourager vos producteurs et productrices locaux certifiés biologiques.

#7 —     Éviter d’utiliser des pesticides ! Optez plutôt pour des repoussants naturels tels que le savon noir, le vinaigre blanc, une concoction aux feuilles de tomates, l’huile de neem, et plus encore. N’hésitez pas, appelez votre grand-mère, ce sont elles qui possèdent les meilleurs trucs !

#8 —     Achetez des semences bio pour votre jardin.